Dès les premiers instants de la vie, le bébé est en communication avec le monde. Il s’accorde aux rythmes du corps maternel, au son de sa voix, il attend que sa mère le porte dans son esprit et donne un sens à ses expériences de confort et de désarroi, qu’elle le tienne, le protège et réponde à ses besoins physiques et affectifs. C’est donc un échange d’harmonie qui sera à l’origine de la construction psychique de l’enfant.
Voici le partage de quelques réflexions du moment (juin 2022) que vous pouvez vous réciter en vous-même, en conscience, pour accueillir et panser votre enfant intérieur si le coeur vous en dit.
" Mon enfant intérieur, ... "
A la manière d’une mère et d’un père attentionnés je me donne pour tâche d’épouser mon monde interne, d’expérimenter mes potentialités réceptives, d’accueillir dans mon psychisme ma complexité émotionnelle.
Pour cela je porte une attention particulière à la nature et à la signification de mes expériences vécues, pour comprendre ma douleur, mes angoisses, mes espoirs.
Cette métabolisation psychique ouvre sur le sens et le développement de mes capacités et je peux alors évoluer en toute sécurité.
A l’inverse d’un modèle extérieur technocratique et gestionnaire qui m’assisterait, me dédouanant ainsi de toute responsabilité sans tenir compte de mes éprouvés émotionnels, en choisissant de retrouver en moi ce qu’il y a de plus naturel et de plus authentique, je contribue à reconsidérer ma nature divine, je deviens acteur(trice) de ma vie et je donne ainsi du sens à mes expériences.
L’observation, la communication avec mon monde intime et sacré constitueront ainsi la base d’un échange fructueux tant pour moi-même que pour autrui.
Si toutes mes attentes et mes craintes étaient placées dans les conditions extérieures, je serais coupé(e) de ma nature divine et me perdrais dans des intérêts superficiels par l’acquisition de toujours plus de possessions, de gadgets en tous genres.
La situation socio-économique actuelle me rappelle la précarité de mon existence et le caractère illusoire de contrôle que je crois exercer sur le monde qui m’entoure.
En remettant, au cœur de mes préoccupations, la puissance de ma nature divine, la richesse de la rencontre de l’autre, la bienveillance, le lien social, je fais en sorte que « le sang qui circule dans mes veines s’apparente au fleuve de la vie qui circule dans l’univers. » (Soria)
AUTEUR : Gilles Broussard
Psychologue clinicien
